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La philosophie de la vie s'apprend dans les Bande Dessinées
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La philosophie de la vie s'apprend dans les Bande Dessinées
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7 septembre 2009

Interview

Nihei sama bonjour, je vous ai déjà rencontré lors du festival de la BD d’Angoulême en 2000, que pensez vous de l’accueil des fans français depuis ces 2 ans?

TN :
Au départ j’étais très étonné du fait que dans les librairies courantes on trouve un coin manga et cette année je suis encore plus étonné que tout ça ait autant évolué, que ça ait pris des proportions énormes.

« Blame » est un manga particulièrement sombre, assez pessimiste mais avec une lueur d’espoir, est ce que ce projet d’espoir a changé depuis ces 2 dernières années ?

TN : C’est délicat, je ne peux pas donner trop de précisions de peur de révéler trop de choses pour l’avenir de « Blame », mais je pense que le fond de l’histoire reste quand même assez désespéré, pessimiste et cette donne devrait rester prédominante jusqu’à la fin, ça restera assez noir.

« Blame » commence a avoir autant de succès au Japon qu’en France, c’est un manga qui a une touche très personnelle, très manga d’auteur, est ce que vous pensez que par le succès en France, le Japon s’ouvre plus facilement a ce style particulier, quelque chose qui s’éloigne su style commercial qui inonde le marché ?

TN : En fait ce manga n’est pas destiné au grand public à la base, donc ce n’est pas un œuvre qui peut avoir des fin commerciales et je pense que même si il est apprécié par une certaine communauté au Japon je ne pense pas que cette comm
unauté s’élargisse plus, que ça restera un phénomène assez particulier, mais les gens qui aiment trouveront leur compte. Je ne pense pas que ça deviendra quelque chose de commercial qui un jour déchaînera les foules.


Pourtant un animé de « Blame » a été développé, c’est peut être le signe d’un certain succès non ?

TN : J’ai du mal a me rendre compte si ce que je fais a du succès ou pas et a vrai dire je ne m’en occupe pas trop, c’est vrai que si mon manga a été adapté en dessin animé c’est peut être la preuve d’un certain succès mais il faut relativiser.

Vous avez donc très peu participé à ce projet d’animé?

TN : Effectivement je n’ai pas été fortement impliqué dans le projet mais j’ai participé à la création des personnages ou j’avais mon mot à dire, j’ai un petit peu dirigé la chose mais je suis fort peu impliqué dans l’animé, je suis plus dans le manga.

On se rend compte dans « Blame » de votre passif d’études en architectures, mais quand vous composez votre planche faites vous primer l’architecture par rapport aux personnages, quel importance donnez vous à cet univers ?

TN : Oui ça influence mon œuvre par rapport au réalisme des constructions, de mon univers, donc il y a aussi une certaine influence de mes études en architecture qui ressort dans « Blame ».

Comment se déroule ce travail sur ces décors ?

TN : Pour moi l’aspect architectural est très important et très personnel parce que c’est un monde ou sûrement personne ne voudrait vivre mais je suis d’un avis contraire, j’aimerais vivre dans un monde ou il y aurait de grands bâtiments vides, que les gens soient bien espacés, c’est vraiment dans ce genre d ‘univers que j’aimerais vivre.

Si on prend notre réalité on vit dans des alignements d’appartements, ou chaque appartement est occupé et j’aimerais par exemple que l’on ai de grand immeubles avec énormément d’espace.

Ca pourrait devenir très impersonnel comme genre de ville, ça va perdre un peu d’humanité non ?

TN : C’est justement mon but, ce genre de monde pourrait faire perdre la tête mais à mon avis un de ces genres de manga devrait vraiment exister.

Mais dans ce cas là ou est l’espoir ?

TN : Au départ je n’ai jamais pensé à l’espoir, pour moi ça n’existe pas.

No futur ?

TN : C’est ça justement le futur.

Toute l’équipe de la tête dans les images vous souhaite une bonne continuation.

TN : Merci. Je me souvenais de la dernière fois à Angoulême (rires).

Transcription : Patrouchef.
© Radio Mon Païs - Catsuka

Retrouver l'orignal : http://www.catsuka.com/infotech.php?id=nihei

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