Le mal a longtemps dominé le bien, le bien
Le mal a longtemps dominé le bien, le bien lui-même attiré par le mal, se laissait succomber au plaisir malsain de ce dernier pour l’anéantir.
Supposons par prétention que ces choses morales aient prises forme humaine. Que ce bien soit moi et que ce mal soit toi, amour inexistant, selon mes désirs, selon mes soupirs, selon mes fantasmes et selon ma peine tu as cette forme androgyne, cette apparence squelettique et cet instinct malsain qui te pousse à commettre le pire par plaisir. Jusqu’à présent ton amour, mal, était toujours attiré par ta sœur jumelle innommable tant elle incarne moult sentiments. Aujourd’hui ton amour est pour moi, bien, et moi, bien, je ne suis plus aussi dupe, si naïve je suis devenue morose, mélancolique, fleur de peau. Aujourd’hui, en ce siècle, je te connais par cœur, et aujourd’hui en ce siècle, tu m’aimes, et moi aujourd’hui qui t’aime d’un amour inconditionnel a su maîtriser ma raison pour qu’elle ne fasse qu’une avec ma folie de t’aimer, et toi mal aujourd’hui tu es dans mon lit et le bien te domine.