Le Cercle du Suicide

Sortie : 26/08/2005
Éditeur : Sakka
Prix : 10,50€

"Le 31 mai 2001, en gare de ShinjukuShinjuku, cinquante-quatre lycéennes, main dans la main, se jettent sous un train. Seule Saya en réchappe. Un mois plus tard, la jeune fille se plaint à Kyôko, son amie d’enfance, de n’avoir pas péri en compagnie de MitsukoMitsuko, une autre de ses amies. Surprise, Kyôko sait néanmoins que Saya appartenait à un mystérieux « club » dirigé par la défunte. À présent, tandis que des rumeurs se répandent à son sujet sur le net, Saya s’attire la fréquentation de nombreuses jeunes filles…

Cette œuvre au suspense glaçant permet à UsumaruUsumaru Furuya de retrouver ses sujets préférés, les « innocentes » lycéennes nippones, pour un voyage teinté de fantastique dans le monde d’adolescentes attirées de manière ambiguë par la mort et son au-delà."

Le cercle du suicide exprime un sujet délicat mais de plus en plus répandu au Japon qui est le suicide et l’automutilation.Au Japon depuis les années 1990 des sites sur internet se sont créés pour permettre aux internautes de se retrouver et planifier leur suicide collectif.

Inspiré du film dit d’horreur "Suicide Circle" ou "Suicide Club", il est le parallèle de l’enquête criminelle présent dans le film. Il retranscrit avec justesse et exagération les proportions que peuvent prendre une jeunesse en mal de soi.

Prônant ainsi l’automutilation et le suicide, ce manga au trait juste, dénonce un fait de société et le clame haut et fort, "Le Japon va mal ! En effet le Japon était, aux dernières statistiques, le second pays à avoir le plus haut taux de suicide chaque année.

Cette histoire approfondie la manipulation et la non confiance en soi qui nous rend influençable. Les groupes de musique prônant l’automutilation et les suicides, les personnes bloquées là dedans qui valorisent leurs actes influençant leur entourage à tomber dedans.

Ce manga retrace aussi une histoire d’amitié, avec des flash back de notre deuxième héroïne qui cherche par tous les moyens de sortir Saya de cet engrenage. Des souvenirs doux et apaisant à ceux qui auront précipité la descente en enfer de Saya.

Des scènes dures, choquantes mais réaliste, véritable. On assiste à la transformation de Saya qui renfermée sur elle-même devient le gourou de cette "secte de la mort".

Tous les éléments extérieurs apportés au manga sont réels, ainsi les sites internet louches où se réunissent les suicidants et les commères sont réels et ont d’ailleurs subi une forte croissance avec la sortie du film et du manga "Suicide Circle".

Ce manga ne laisse pas sans traumatisme mais est une œuvre poignante qui possède une grande puissance. Avec un trait fin qui possède certes un manque de fluidité mais réaliste, on est plongé à l’intérieur de ce phénomène de société présent au Japon.

Des images splendides, une excellente mise en page à la manière Européenne qui rend l’histoire crédible.