Jornada

Sortie : 17/09/2008
Éditeur : Akata/Delcourt
Prix : 10,50€

Entre rêve et réalité, est-il possible d’assumer nos propres fantasmes sexuels ? C’est la question que ce pose Kahori Onozucca dans Jornada, en confrontant ses héroïnes à des situations particulièrement dures. Pourtant, c’est bien souvent en dépassant leur fausse culpabilité et en acceptant leurs propres choix que les jeunes femmes de ses histoires grandiront. Un ouvrage borderie d’une précision psychologique troublante...

Cinq nouvelles ayant pour thème le dépassement de sa propre culpabilité au programme de ce recueil :

Votre serviteur parle de Kyôko, enseignante dans un lycée de garçons. Celle-ci découvre qu’un de ses élèves, Fukami est le petit frère de celui dont elle était jadis amoureuse. À cause d’une éducation stricte, elle refuse toute relation et idéalise son amour de jeunesse. Pendant les vacances, elle demande à Fukami de passer chez elle…

Séparation est l’histoire d’une jeune femme, Yuka, coincée dans un ascenseur avec un de ses collègues de bureau, Murakami. Stressée par la situation, elle finit par se confier à lui et par lui dire qu’elle veut quitter son copain. Yuka en profite pour lui avouer qu’il est amoureux d’elle depuis trois ans…

Secret de vacances est le récit d’une fonctionnaire, Kaori, qui garde la maison de sa mère tous les étés. Sur le chemin du retour, elle croise un jeune garçon de 6e qui s’est éraflé le genou en tombant. Elle lui propose alors d’aller chez elle pour le soigner…

Du rêve à la réalité est l’histoire de Yûma et Kae qui sont cousin et cousine. Ayant grandis ensemble, ils continuent à se voir très souvent, mais les sentiments de Kae ont évolué et elle se rend compte qu’elle est amoureuse de Yuma…

Touffe parle d’une fille enfermée par un violeur qui la réduit à l’état d’animal. Pourtant, peu à peu, elle va y prendre du plaisir. Un jour, le violeur lui amène un jeune homme et lui propose de faire l’amour avec lui…

Entre pédophilie, inceste et viol, Onozucca  explore les tréfonds du subconscient érotique qui ont traverser les esprits. Il est vrai qu'au japon la majorité sexuel étant à 13 ans ce manga a pu paraître moins choquant qu'il ne l'est pour nous.
Néanmoins, il reste ici, quelque chose d'assez dérangeant dans ce manga, pourtant deux des nouvelles ne traitent pas d'un sujet immoral au sens propre mais du fantasme pur comme faire l'amour dans un ascenseur.

Bref, pour public averti comme il est coutume avec Kahori Onozucca.

(couverture Originale)